UNE POUSSE FULGURANTE

Avec les températures estivales de la fin mai, la vigne a poussé à un rythme effréné et nous enchaînons les travaux: relever les branches, rogner, labourer, se battre contre les maladies...

Partout le constat est le même : fin mai avec les températures estivales (plus de 30 °C le week-end de l'Ascension dans beaucoup de régions), le développement de la végétation est « explosif ». « En deux semaines, les vignes ont pris 7 à 8 feuilles. Je n'avais jamais vu ça. », observe François Dal, conseiller viticole à la Sicavac à Sancerre le 31 mai. A cette date dans sa région, les parcelles non gelées commencent à fleurir et le millésime s'annonce très précoce. Même chose en Champagne. En Bourgogne. « On a du mal à suivre. Les parcelles qui avaient 9 à 10 feuilles étalées, il y a une semaine sont désormais à fin fleur. », note Benoît Bazerolle, de la chambre d'agriculture de Côte d'Or.

En Côte d'Or, la vigne nécessite beaucoup de travail pour favoriser l'ensoleillement et maîtriser la pousse…

En Côte d'Or, il y a au printemps, une forte alternance de pluies et belles journées ensoleillées. La vigne et l'herbe poussent à un rythme effréné. Le milidiou et l'oïdiium sont dans prêts à attaquer la vigne si nous baissons la vigilance ou les traitements dont il est impossible de se passer dans cette région si sensible aux attaques. Il faut donc quelqu'un en permanence sur le tracteur pour travailler soit la terre, soit les feuilles, ou pour prodiguer des traitements en fonction de l'évolution des maladies. Et en même temps, il faut une équipe dans les vignes pour relever les branches et les 'coincer' entre les fils pour que le tracteur puisse passer... En cave, c'est le temps de vérifier que la deuxième fermentation est terminée : "les malolactiques"... Bref, nous n'arrêtons pas. Et cela est propre à notre région. Car les vins du sud ne nécessitent pas autant de travail. Il ne pleut pas : donc pas de traitement, un pousse moins intense, pas de rognage, pas de palissage...